QGIS a été déployé dans les différents services peu avant mon arrivée dans l'unité. Il est rapidement apparu que l'outil était quasiment inexploité, les services n'ayant pas été accompagnés à ce changement.
Les usages en instruction régalienne des dossiers environnementaux sont pourtant nombreux : dossiers loi sur l'eau, gestion forestière, plans de chasse, droit de pêche, déclarations d'intérêt général... Tous ont en commun d'être assis sur une information primordiale, à savoir la géolocalisation (du projet, de parcelles, etc.).
Pour faciliter l'utilisation des outils SIG dans les services, deux types d'outils ont été créés :
- des tutoriels (avec copies d'écran en mode pas à pas) : chargement de couches, reprojections, géolocalisation d'un plan fourni dans un dossier papier, mesure de distance, de coordonnées ;
- des outils excel/calc facilitant l'écriture de requêtes SQL ; par exemple, tableaux pré-paramétrés avec des formules "à tirer" pour filtrer les parcelles cadastrales sur la base de leur identifiant parcellaire (plutôt que de surligner les parcelles sur les planches papier...).
Ces outils ont largement contribué à la démocratisation de QGIS dans le service.
Curieusement, au sein de l'unité police de l'eau, l'outil n'a pas immédiatement convaincu les agents : déjà habitués à rechercher les informations sur différents sites et à synthétiser ces éléments, ils n'ont pas vu d'intérêt à centraliser l'information sur un seul support. En revanche, c'est la possibilité de scanner et géolocaliser des plans papier fournis et surtout de les superposer les uns les autres (par exemple superposer des tests d'infiltration préalables et le plan du projet final) qui a déclenché un réel intérêt pour QGIS.